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23 décembre 2022 : les vents violents et la neige se sont invités aux festivités, causant une énorme panne de courant à travers la province. Vous vous en rappelez?
Comme bien du monde, Yves-Christian s’est vu perdre le courant de sa demeure. Il a été chanceux, pour lui, ça n’a duré que quelques heures. Pour ses parents et ceux de sa blonde, l’attente a été plus longue. Alors que, temps des fêtes oblige, il recevait déjà d’autres personnes de sa famille, la maison s’est vite remplie. L’idée d’avoir une solution d’urgence pour éviter d’être de nouveau mal pris a fait son chemin :
« Ça faisait longtemps que j’y pensais, d’avoir un système de backup. Sauf que quand on pense système d’urgence, on pense souvent génératrice et ça, ça ne m’intéressait pas, explique-t-il. Au lendemain de la tempête, j’ai remarqué que ma toiture avait encore perdu quelques bardeaux. Ce n’était pas la première fois qu’on subissait de grands vents. C’est à ce moment que j’ai eu un déclic : le solaire pourrait être la solution ».
Il faut dire que l’homme de quarante ans n’en est pas à son premier système solaire non plus. Au cœur de la pandémie, lui et sa conjointe ont fait l’acquisition d’un chalet à une quarantaine de minutes de leur maison. L’emplacement disposait d’un système qui datait de quelques années déjà :
« C’est à ce moment que j’ai connu Gabriel et les gars d’Alt-Énergie. J’avais en main les composantes de mon système et ce que je désirais faire fonctionner. Ensemble, on a calculé le nombre de watts que mon système devrait produire pour répondre à nos besoins, enchaîne-t-il. Le système était « petit », donc on s’est équipé de quelque chose de plus adapté à nos consommations et on a récupéré l’ancien comme système d’appoint branché sur le cabanon. Ce premier contact m’a permis de voir l’expertise de l’équipe, mais aussi la durabilité des appareils ».
Trouver système à « son pied »
Comme mentionner plus tôt, avoir une génératrice comme système de backup ne l’intéressait pas : « Pour moi, la génératrice, c’était vraiment du gravy, une façon d’avoir un peu plus de jus de temps à autre, mais pas une solution en soi » explique Yves-Christian.
Une fois le temps des fêtes terminé, commence alors une recherche pour en savoir plus sur les solutions disponibles sur le marché adapté au réseau hydroélectrique, mais aussi sur les moyens de le financer et les subventions disponibles. C’est ainsi qu’il tombe sur la subvention canadienne pour des maisons vertes, des possibilités d’avoir un prêt sans intérêt sur 10ans et la possibilité d’obtenir un certain retour d’Hydro-Québec grâce au programme de mesurage net.
« J’avais une idée de ce que je voulais faire fonctionner et de mon budget. Mais je ne savais pas trop comment coordonner le tout pour rendre ça « on grid ». L’équipe technique a pris le temps de m’écouter et de me proposer différentes solutions pour répondre à mes enjeux, continue-t-il. On m’a proposé différents kits, avec ou sans batteries, ayant chacun leurs avantages, tant au niveau du stockage et de production d’énergie que budgétaire et de rentabilité ».
C’est finalement une option avec batteries qui a été choisie.
Le système permet à la famille d’avoir une autonomie entre 10h et 16h, selon les appareils en fonction. En cas de panne, le panneau d’urgence permet de faire fonctionner sans interruption :
« L’idée était de sauver la nourriture, avoir un peu de confort avec de l’eau chaude, s’assurer une paix d’esprit en ayant une solution pour chauffer un minimum le sous-sol en cas d’absence de personne à la maison. L’idée de faire fonctionner elle du sous-sol est par souci d’efficacité énergétique puisque l’air chaud monte. Et finalement, on voulait avoir un peu de distraction et d’accès à l’extérieur grâce à la télé et l’internet ».
Revoir sa façon de produire et consommer l’énergie* :
Le projet est passé de la table à dessin à l’installation du printemps au début de l’été 2023. Au moment d’écrire ces lignes, Yves-Christian attend toujours la confirmation d’Hydro-Québec pour l’adhésion au programme du mesurage net, ce qui ne l’empêche pas de se servir de son système et de faire des tests :
« J’ai prévu utiliser mon système de 2 façons :
L’été, en faisant fonctionner tous les appareils de la maison pendant la journée de façon hybride avec le solaire et le réseau. Le soir, le panneau d’urgence va puiser dans les batteries jusqu’à une décharge de 50%. Ensuite, la batterie va se maintenir avec le réseau d’Hydro jusqu’au lever du jour. Le matin, les batteries vont se recharger à 100% à l’aide des panneaux solaires pour ensuite revenir vers le mode hybride.
L’hiver, je vais inverser la programmation pour que le panneau d’urgence puise dans les batteries à la fin de la nuit seulement afin de garder la batterie pleine le plus longtemps possible dans le cas d’une panne. Le jour, nous allons fonctionner en mode hybride pour la maison et la recharge de la batterie.
Le système de backup, puisqu’il produit (se recharge par lui-même), me permet au final de réduire ma facture d’électricité avant même qu’Hydro me rembourse en crédit, lorsque ce sera le cas, ce sera vraiment un plus ».
L’onduleur étant Wi-Fi, l’appareil lui permet de voir la production et la consommation du système en temps réel, en plus de pouvoir le programmer à sa guise.
« Oui, on fait attention de ne pas laisser des lumières allumées ou la porte du frigo ouverte, mais la réalité, c’est qu’on est tellement peu habitué de porter attention à l’énergie qu’on consomme, qu’on voit un système solaire comme quelque chose de contraignant. En vrai, c’est qu’au contraire, c’est une contrainte avec laquelle il est plaisant de jouer », termine-t ’il.
Un peu plus sur le système :
Afin d’optimiser l’espace, les panneaux solaires ont été installés sur la toiture de la maison après que celle-ci ait été changée. Et pour tirer le meilleur du rendement du système de backup, le choix du type de batterie s’est porté sur un modèle au lithium qui permet de se décharger jusqu’à 100% sans risquer de s’endommager.
L’onduleur est muni d’un commutateur de transfert (transfer switch) qui permet au panneau d’urgence de passer du réseau à la batterie en un tournemain sans coupure. L’appareil est programmable de façon à pouvoir choisir la source d’énergie du panneau d’urgence selon les moments de la journée et d’autres facteurs clés.
L’onduleur permet aussi de recevoir une génératrice pour recharger la batterie et alimenter le panneau d’urgence dans le cas d’une tempête prolongée. Une prise a même été installée à cet effet.